Vulgaire est mon époque

Quelques pensées peu enthousiasmantes (au sens littéral, c'est à dire des pensées loin d'une idée de Dieu ou de transcendance), ces idées viennent d'elles mêmes lorsque mon regard se pose sur le coeur du triste monde médiatique, politique ou social. Oui je le pense: mon époque est vulgaire. Cela tant au niveau du comportement lui-même, du langage, de la manière d'être mais aussi et surtout vulgaire "mentalement". Un monde, une société soumise à l'emprise de l'instantanéité, du superficiel, du mercantile. Le bon peuple de France n'est plus révolutionnaire, ce n'est pas ce que je lui demande, mais au moins devrait-il être révolté. Même les peurs ont perdu leur subvertion, le fléau médiatico-politique du virus H1N1 ridiculise toute la nation, le gouvernement complice des médias a crée un monstre lexical bien plus que réel, un tour de passe-passe substituant les inquiétudes compréhensibles des difficultés quotidiennes à un "fantasme", un "fantôme" médical. Cela est vulgaire et d'une grande laideur dans la manipulation des peurs. Comment se hisser vers le "Haut", vers l'espoir ? Alors même que chaque jour le citoyen français se réveille baigné dans les turpitudes de son quotidien auxquelles on ajoute des angoisses crées de toutes pièces. Quelle hideuse proposition de vie...Alors ne reste-t-il pas comme vraie résistance celle de l'élégance des idées ou au pire celle de l'ironie.
Cela me rappelle le texte suivant, à méditer:



Celui qui a dit
Que « le dandysme est un état
De guerre »
Il a ainsi lâché aux visages
Uns et innombrables
Les logorrhées d’incandescence
Du désir sans vous autres
Logorrhées salvatrices n’est-ce pas ?
Oscar
Marcel
Beau
Jules
Des Esseintes
Barbey
Où en sont vos ailes d’explosifs ?