Wednesday 22 September 2010

L'éternel automne du rock anglo-américain

J'ai été, je le crois profondément,sauvé par la musique anglo-saxonne. Sauvé non pas au sens symbolique mais métabolique. La littérature française fut la première marche vers la compréhension de l'automne qui est en moi néanmoins rien dans la musique francophone, rien, dis-je en insistant, ne parlait à ce que je suis. Un mutisme ridicule de prétentions l'habite, aucune tensions vers les tréfonds de l'âme ne s'y trouve, c'est une musique étriquée et politique. Ici je veux dire l'outrageuse usurpation des chanteurs francophones, exception faite sans doute à Jacques Brel. Demain c'est l'automne et en écoutant encore et encore l'écho du fond de mon ventre qui habite une langue qui n'est pas la mienne, je me sens profondément le débiteur de cette culture anglaise. Combien de français peuvent comprendre cela ? Combien peuvent le savoir ? Qui va leur dire dans l'aveuglement anglo-scéptique des médias français. Alors je le répète né français, mes frères d'âme anglo-saxons m'ont tiré du néant musical de mon pays. Autour de moi, croyez ce que je vous dis, autour de moi je le porte haut ce discours. Malheureusement le goût français parfois me désole.

No comments:

Post a Comment