Saturday 4 September 2010

La mort de l'été

Comment dire le vide au creux du ventre que crée la fin de l'été ? La nuit venue si tôt, lorsque rentrant chez soi on se surprend à regarder l'heure: "19 heures à peine et le soleil décline déjà ?!" Le drap qui se relève sous le menton en dormant, la soif qui se fait plus rare, la lumière du soir qui jaunit excessivement les murs, comme coagulée, le vent , si discret, si insidieux, qui vient donner un frisson oublié depuis des semaines, plus prosaïquement, les pieds qui se couvrent...
Cela accompagne comme le départ d'un ami, celui échevelé qui a embrasé le ciel d'aprés-midi. Alors oui, il y a une forme de tristesse étrange et silencieuse, une nouvelle torpeur qui nous prend tous et nous montre du doigt l'automne boiteux qui se rapproche. Je dois avouer qu'il y a un douce mélancolie musicale dans ces moments-là car le départ fait aimer les futures retrouvailles.

No comments:

Post a Comment