Wednesday 23 December 2009

Noël en Provence



Je vous laisse prendre connaissance de ces quelques informations concernant la tradition provençale des treize desserts de Noël:

"A Marseille, au XVIIe siècle, fruits frais, fruits secs et pompes « régalent les gens les deux derniers jours » avant Noël[1]. Dans les années 1820, dans les Bouches-du-Rhône, le « gros souper » de Noël se termine par un « dessert plus ou moins splendide selon l'aisance des familles, qui consiste en gâteaux, fruits secs, confitures, biscuits et sucreries », chataignes et pompes[2]. Avant le XXe siècle, on ne trouve apparemment aucune attestation d'une association des desserts de Noël avec le chiffre treize. Frédéric Mistral, quant à lui, ne cite pas le chiffre treize mais évoque les friandises exquises de la veillée de Noël. En 1885, un chroniqueur note : « Le gros souper n'est plus qu'à l'état de légende »[3]. Au début du XXe siècle, à la suite de Mistral et de son Félibrige, la nostalgie pour les Noëls de jadis est à la mode en Provence. En 1925, dans un numéro spécial de Noël du journal La Pignato, un écrivain d'Aubagne, le docteur Joseph Fallen, écrit à propos des desserts : « Il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez, mais pas un de moins, notre Seigneur et ses apôtres ! ». L'année suivante, la romancière Marie Gasquet écrit, dans Une enfance provençale, qu'à Noël « il faut treize desserts, treize assiettes de friandises, douze qui versent les produits du pays, du jardin, la treizième beaucoup plus belle, remplie de dattes ». Au début des années 30, le Musée du Terroir marseillais consacre une salle au repas de Noël; la tradition commence à s'installer[4].

Treize, comme le Christ et les douze apôtres. Le prêtre F. Marchetti, en 1683, avait d'ailleurs décrit un usage du souper de Noël marseillais qui consistait à mettre treize pains sur la table : « douze petits qui représentent les douze apôtres, et l'un qu'on appelle le pain de notre Seigneur, beaucoup plus gros que tous les autres ». S’ils sont généralement associés à la Provence et à la tradition de Calèna du Comté de Nice, on retrouve aujourd’hui les treize desserts dans toute l’Occitanie et même en Catalogne. Ils sont parfois encore servis à l’issue du « Gros Souper », repas du réveillon de Noël lui même codifié."

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